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Mon Cher Journal

Mon Cher Journal
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28 août 2012

Un après-midi orageux

Le récit du 27 août 2012, au fin fond de mon lit, : C'est la troisième fois. La troisième fois qu'une dispute aussi violente éclate entre nous. La troisième fois que je verse des larmes pour un être aussi abjecte que cruel, pour Honney.D. Il aime jouer...
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26 septembre 2012

Le 26 septembre 2012 : Recherchons un "bon" à

Le 26 septembre 2012 :


Recherchons un "bon" à tout faire, digne de confiance pour :

- Cuisine

- Ménage

- Repassage

- Massage

- Accessoirement relations charnelles.

 

Ce bon doit être de préférence un homme, brun, ténébreux. Il peut porter sur lui quelques signes distinctifs d'appartenances à une classe sociald ou à un groupe social (tatouage), non fumeur, athlétique, viril et loyal et accessoirement... Bien membré.

 

Faites parvenir votre annonce en laissant vos coordonnées sur ce site.

 

28 août 2012

Une rencontre

Le 07 septembre 2012 :

Après ma première publication, je ne pouvais pas continuer à parler du personnage d'Honney.D sans en dépeindre le portrait et sans raconter l'histoire de notre rencontre. ça n'aurait pas été cohérent. Il nous arrive encore aujourd'hui d'évoquer tout ceci avec une certaine nostalgie mêlée d'un ahurrissement certain. Aucun de nous deux n'aurait jamais cru possible qu'il puisse se produire un jour, quoi que se soit entre nous.

J'ai rencontré Honney.D de la façon la plus statistiquement banale qui soit : sur mon lieu de travail. On dit souvent que la plupart des rencontres se produisent ainsi. Il est vrai que l'on passe, pour la plupart, le plus clair de notre temps au boulot. A trimer comme des forcenés, ou presque. Tout dépend du corps de métier ! Mais ce n'est pas un collègue lambda qu'il m'a été donné de mieux connaitre et d'apprécier dans une intimité difficile à créer et à gérer au bureau. Il est arrivé au début du mois de janvier, le 10 si ma mémoire est bonne. Il venait pour effectuer son stage dans le cadre de ses études. Je ne l'ai pas remarqué tout de suite. Il a finit par me demander mes coordonnées téléphoniques et mon mail. Nous avons échangé par internet et par téléphone quelques temps sous couvert de renseignements que j'étais susceptible de lui fournir pour ses études. Le fait est que nous n'avons jamais abordé cette question, par ce biais là en tout cas. Aujourd'hui encore il maintient que c'était réellement dans ce but, moi j'ai quelques doutes. Mais peut importe ce qui compte à présent ce n'est pas les stratagèmes déployés, mais le résultat.

Ce 28 janvier était un samedi. Nous terminions plus tôt que le restant de la semaine, ce jour là. Mais comme c'était l'hiver la nuit tombait très vite et il faisait plutôt froid. A 16 heures j'ai quitté le travail comme une flêche pour rentrer chez moi. Il était question que je passe le week-end chez mes parents, le soir nous étions invités chez ma marraine que nous n'avions pas vu pendant les fêtes de Noël. J'ai préparé mes affaires en vitesse pour prendre le prochain train. En l'espace d'un quart d'heure je repassais de nouveau la porte de mon appartement en direction de la gare. Ce qui motivait cet enthousiasme certain n'était sûrement pas la perspective de prendre le train. En fait je savais qu'Honney.D avait raté le sien et qu'il serait forcé de prendre le même que moi. J'avais envie de le voir en dehors du bureau et de passer un peu de temps en sa compagnie. Il avait finit par me plaire malgré mes réserves et mes appréhensions. Je ne m'étais pas trompée, en arrivant sur le quai je l'ai apperçu. Lui non, pas tout de suite. On remarque rarement les personnes que l'on ne s'attend pas à voir dans les endroits publics. J'ai toujours mis cela sur le dos de la bonne vieille coïcidence, refusant d'admettre que j'avais très précisément planifié cette rencontre tout à fait "fortuite" . Il l'ignore encore aujourd'hui. Bref, je ne sais plus si c'est moi qui suis allée vers lui ou si je suis restée sur place en le regardant fixement jusqu'à ce qu'il s'en rende compte. Enfin toujours est-il que nous avons finalement prit le train ensemble. Je serais bien incapable de restituer dans l'ensemble la teneur de nos propos. Je descendais deux stations avant lui dans la ville de "M..." et lui à la gare de "D...". Il s'est proposé d'attendre avec moi la correspondance que je devais prendre. Nous sommes donc tout deux descendus puis nous sommes entrés dans la gare pour nous réchauffer. Là, j'ai pris un billet pour ma correspondance. Nous avons discuté une vingtaine de minutes nous cherchant plus ou moins mutuellement, lui sans doute plus que moi d'ailleurs, j'étais et je reste de nous deux la moins démonstrative. Enfin, je crois que j'ai senti dans son regard et dans son sourire une attirance réciproque. Mais je ne saurais dire avec exactitude si c'était déjà le cas à cette époque, ou si je l'ai tout simplement mal intérprêté dans mon élan à vouloir plaire. Puis ma correspondance fut annoncée et je cherchais désespérément le billet de train que j'avais pris quelques minutes plus tôt et que j'avais préféré ranger dans mon sac pour ne pas le perdre. Impossible de remettre la main dessus. Foutu bordel ! Je jure ne pas l'avoir fait exprès ! Le train allait me passer sous le nez. Je lui ai dis de le prendre, il était attendu chez lui. Il a refusé et nous avons attendu un petit quart d'heure supplémentaire. Je sais, pour en avoir discuter avec lui bien après, qu'il pense que je l'ai fait de façon délibérée, pour rallonger ce rendez-vous qui n'en était pas un. C'était faux bien entendu, un coup du sort si je puis dire et qui n'était pas pour me déplaire. Je n'ai d'ailleurs toujours pas retrouvé le billet de train. Nous sommes montés dans la correspondance que j'attendais, elle s'arrêtait aussi à la gare de "D..." où il descendrait. Mais contre toute attente le train fila sans s'arrêter, il nous fallu quelques minutes pour comprendre que nous nous étions trompés de train. Le prochain arrêt serait la gare de "B...". Je savais que j'allais être en retard chez ma marraine mais je ne m'en inquiétais pas plus que ça, car je dois avouer que la perspective de rester avec lui m'était tout à fait agréable. A la gare de "B..." il pouvait reprendre un train en sens inverse pour rentrer chez lui, mais il préféra m'accompagner encore un peu. Il descendrait à la gare de "S..." tandis que moi je continuerai ma route jusqu'à bon port. J'aimais désespérément son sourire qui avait sur moi un effet auquel je ne m'attendais pas. Avant que nous n'arrivions à la gare où il nous faudrait nous séparer, il me proposa que l'on se voit le surlendemain. Malgré ce que certains pourraient appeler des signaux forts, si on m'avait demandé s'il existait une possibilité de relation entre lui et moi j'aurais dis non

Pourquoi ?

  1. Tout d'abord, parce que je n'aurais jamais cru qu'il puisse s'intéresser à une fille comme moi qui de toute évidence manquait cruellement de confiance en soi en dépit des apparences. Je me donne souvent beaucoup d'assurance mais en réalité je n'en même pas bien large. Enfin l'important en société c'est le paraitre. Je pensais malgré tout qu'il ne se laisserai pas si facilement berner et qu'il se rendrait assez vite compte de la supercherie. Peut-être qu'il l'a vu, je ne sais pas, je ne lui ai jamais posé la question. Enfin bref, c'était assez inconcevable que je puisse lui plaire, sur le moyen et long terme. Je m'étais dis que nous avions une conception des choses peut-être trop différente et que je finirais tôt ou tard par le lasser. 
  2. Ensuite, parce qu'il m'avait déjà confié beaucoup de chose sur ses précédentes relations et ses déboires sentimentaux. Il avait collectionné un panel de filles impressionnant auxquelles il n'avait jamais jugé bon d'être fidèle. Il avait prit des coups, il en avait rendu. Moi j'étais vierge de tout cela. Je me méfiais de lui, déjà incapable de faire confiance d'ordinaire, je redoublais de vigilance bien décidé à ne pas me faire avoir pour le cas où il se passerait quelque chose.
  3. Et enfin, n'ayant jamais été amoureuse de toute ma vie, n'ayant jamais connu la douleur d'une séparation ou la joie intense que procure d'ordinaire ce genre de relation, j'étais encore comme une terre inconnue et vierge de toute marque. Je me croyais trop aride pour que puisse germer en moi autre chose que de l'indifférence. Si j'aimais plus que tout le jeu de la séduction, j'étais en revanche parfaitement incapable de faire fonctionner une relation de couple durable. Je me fichais royalement des désirs de l'autre, trop égoïste pour voir autre chose que moi-même. J'avais eu aussi mon lot de relation, la dernière en date avait été un échec encore cuisant. Avec le recul je me dis que j'y étais aussi sans doute pour quelque chose, bien qu'il me fallu des années pour admettre que j'étais à l'origine de tous mes fiascos sentimentaux. Aucun ne me convenait, tous finissait par me lasser et m'obligeaient à fuir, à les éviter, à redoubler de ruse pour m'éclipser et les voir le moins possible. Je ne sais pas pourquoi j'ai été avec toutes ses personnes. Elles ne m'ont rien apportées et je ne leur ai rien apporté si ce n'est de la déception. Parfois quand j'y pense je m'en veux un peu, rien qu'un peu. En général mes relations duraient grand maximum 3 mois. J'y mettais de la bonne volonté au début, mais la magie de la nouveauté s'évanouissait vite et finissait par m'ennuyer. Ce qui a l'origine était un flirt sans conséquence sérieuse, devenait une véritable relation censée mener quelque part, déboucher sur du long terme. J'étais prise au piège alors que je ne voulais que m'amuser. J'étais trop immature pour savoir réellement ce que je voulais. Car j'ai toujours choisi des hommes qui souhaitaient réellement s'investir avec moi et pas seulement passer la nuit. Je croyais vouloir ça, j'avais les meilleures intentions du monde au début, mais je me rendais toujours très vite compte qu'une laisse autour du coup me faisait plus peur qu'autre chose. Un jour on m'a offert une rose rouge, j'ai fuis sans demander mon reste. Le lendemain c'était terminé. Réaction stupide et blessante, mais j'ai pris conscience ce jour là que pour tous ces gens j'étais incapable de donner ce qu'ils espéraient de moi. J'étais vide, creuse, le coeur trop sec pour flancher. J'étais tout somplement incapable d'aimer.

Mais revenons à notre sujet principal. J'ai donc revu Honney.D, le lundi 30 janvier. Nous sommes allés manger au restaurant d'abord, le voir sans son costume était assez déroutant. Nous étions réellement hors du cadre professionnel et ça me perturbait un peu. Après le restaurant, classique un film, c'était mon idée. Je craignais qu'on manque de conversation ou qu'on soit trop génés. En fait tout c'est très bien passé je me souviens que nous avons beaucoup ris ce jour là... Le film était en VO et contrairement à lui je ne parlais pas un mot d'anglais. C'était tout de même sous-titré mais de toute façon mon esprit était ailleurs. Je n'étais absolument pas concentrée. J'espérais qu'il esquisse un geste, qui s'essaye à quelque chose. Mais rien n'est venu. C'est fou quand même l'attraction que peut exercer une salle de cinéma plongée dans le noir... J'ai cru pourtant un moment qu'il cherchait à prendre ma main, mais ce n'était pas le cas. Après le cinéma nous sommes allés manger une crèpe et là nous avons discuté un peu plus en profondeur sans tourner autour du pot. C'était d'ailleurs surprenant cette transition. Et là j'ai compris à qui j'avais à faire. Du moins je croyais avoir compris. Je savais qu'il n'y avait rien à espérer de lui. Il me l'avait dit clairement et moi j'étais aussi convaincue qu'il ne fallait rien attendre de moi. Sur ce plan nous étions d'accord. ça ne serait pas sérieux entre nous. Jamais. Chacun voulait sa liberté et sa tranquillité pour ne prendre que les bons moments. Les règles du jeu étaient ainsi posées et ça me convenait plutôt bien. Quand nous avons repris le train pour rentrer le soir, il m'a déposé un baiser sur la joue pour me dire au revoir. Nos doigts s'étaient entrelacés sans vraiment que je m'en rende compte. Je ne sais plus quand c'est arrivé, mais c'est arrivé. Peu satisfaite qu'il m'embrasse à cet endroit j'ai dis : "C'est nul les bises" ou quelques chose de ce genre là. C'était tout à fait stupide comme propos mais c'est la première chose qui me soit venu à l'esprit. Alors il m'a embrassé, cette fois un vrai baiser, sur les lèvres. Le train est arrivé en gare, il est sorti me laissant avec plein d'apréhension sur ce que serait la journée du lendemain, quand nous nous retrouverions au travail. Mais tout sembla s'organiser correctement. Ni lui ni moi ne faisait mention à nos collègues de nos escapades, il n'était pas question de manifester non plus un quelconque rapprochement entre lui et moi. Rien ne changeait vraiment si ce n'est que dès que nous en avions l'occasion pour nous retrouver tous les deux nous en profitions. C'était devenu un jeu et nous risquions gros à être surpris. Je risquais gros. Nous ne nous sommes jamais fait prendre même si ma patronne n'a pas manqué de souligner une proximité qui la dérangeais avec lui. Disons qu'elle n'aimait pas nous voir discuter mais je ne pense pas qu'elle ait pu trop en soupçonner. Quand son stage à prit fin, j'ai cru qu'il en était également de même pour nous deux. Dans mon esprit c'était prévu, je m'étais plutôt bien accomodé de cela d'ailleurs. C'est lui qui m'a surprise, il me disait vouloir plus sans même se douter qu'il était en pleine incohérence avec ses anciens propos. Je ne savais plus quoi penser, c'est vrai que j'aurais bien continuer avec lui encore un peu jusqu'à ce que je me lasse comme d'habitude. Après tout j'aimais sa compagnie, je ne m'ennuyais jamais avec lui, j'aimais sa conversation et j'aimais qu'il m'embrasse ou qu'il me prenne la main. Mais je craignais aussi de m'attacher, car c'était étrange j'avais déjà cette sensation et la peur qui va avec. J'avais peur qu'il me fasse du mal et je ne pouvais me sortir de la tête toutes les histoires qu'il m'avait raconté à son sujet. Je ne pouvais pas me laisser aller avec lui. Il pouvait me blesser j'en étais pleinement consciente et quelques part ça m'attirait aussi. Moi qui jusqu'à présent n'avait jamais rien ressenti pour quelqu'un d'autre que moi-même, je me retrouvais à souhaiter du bout des lèvres qu'il me fasse souffrir pour pouvoir dire "j'existe". Il avait ce côté dangereux que les "autres n'avaient pas et qui me séduisait plus ou moins inconsciemment.

Si j'écris aujourd'hui à son sujet et au regard de ma première publication, c'est que vous vous doutez bien que j'ai finalement céder malgré mes réticences. Je ne sais pas comment c'est arrivé et je n'aurais jamais pensé que ça puisse être avec lui. Mais c'est arrivé, sournoisement, insidieusement et je l'ai reconnu tout de suite. Je me suis beaucoup analyser d'abord, mon côté rationnel tente toujours de tempérer mes débordements en essayant d'avoir une approche logique des choses. Mais je n'avais pas de moyens de comparaison et je ne pouvais que ressentir, découvrir, observer les changements en moi et les interprêter sur le moment. J'ai protester au début, je ne voulais pas car j'avais la sensation de devenir vulnérable. Cette "mise à nue" je n'en voulais pas. Mais il arrivait à m'effeuiller chaque fois d'avantage. J'ai dis plus haut que je n'avais jamais été démonstrative, que se soit avec un geste tendre ou dans les mots. C'était vrai, mais avec lui je me suis vu changer, je me suis vu tendre, douce même parfois, j'ai senti une chaleur inonder ma poitrine et une boule dans le creux du ventre quand il repartait chez lui le lendemain. Je l'ai désiré et je le désire comme je n'ai jamais désirer quiconque auparavant.

Ce que je ressens pour lui ça n'a pas de mot. Il occupe la plupart de mes pensées, de mes projets. C'est avec lui que je veux être et que je désire passer le restant de mon existence s'il veut de moi. ça parait con de dire des choses pareilles car nul ne sait de quoi demain sera fait. Je peux pas affirmer avec certitude que tout marchera comme sur des roulettes, qu'on se mariera et que nous aurons beaucoup d'enfants. Je ne peux pas dire ça parce que je ne sais pas. C'est juste simplement ce que je souhaite car à l'heure qu'il est je suis incapable de voir ma vie avec un autre. Et même en écrivant ses mots je me sens bête. Si vite, si rapidement. Je suis pourtant une fille froide et distante, suffisamment équilibrée et lucide pour ne pas avoir à m'emballer sans le moindre dicernement. C'est peut-être qu'il y a une raison qui justifie ce comportement. Je ne suis pas du genre à m'enticher du premier venu. C'est plus le cas de ma soeur qui croit qu'elle aime systématiquement quand elle est avec quelqu'un et qui les quitte sans la moindre tristesse pour les remplacer bien vite derrière. Moi je ne suis pas comme ça. Je crois savoir mieux que personne ce qui est susceptible de me toucher et je ne pense pas me tromper, je l'ai attendu si longtemps. Qu'importe l'endroit où nous sommes, qu'importe ce que nous faisons, tant que nous sommes ensemble c'est la seule chose qui compte à mes yeux. La plus banale des activités devient alors merveilleuse, la corvée quotidienne un régal. C'est lui et nul autre, je le sens au plus profond de moi, dans ma poitrine, mes tripes, ma gorge. Je le vois dans son regard, dans son sourire, dans ses gestes. Je le ressens quand il me touche, quand il m'embrasse, quand il me serre dans ses bras. Je le sais. Je sais que c'est lui.  

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